Un jour, – je devais avoir commis quelque impair, ne pas avoir remarqué qu’elle avait changé de coiffure – Marie-Jo me reproche de ne jamais lui faire de compliments. Il est vrai que j’étais parfois taciturne. Je lui ai alors composé une petite machine de papier pour qu’elle puisse y lire chaque jour, en faisant tourner doucement ses roues, un ou plusieurs compliments nouveaux.
Michel Butor, Lucinges, le 10 septembre 2011
Série Limitées ( 50), numérotée et signée